Initiation à l’astrophotographie

Il est temps de clôturer ce mini dossier initiatique avec la dernière partie : L’astrophotographie ou l’astrophoto.
Pas la peine de vous faire un cours étymologique, vous avez tous compris que le sujet traitera de la photo des astres :p

Il existe d’ailleurs deux écoles à ce sujet. Ceux qui n’admettent que les images bien léchées, préparées aux petits oignons et faites avec un instrument. Et ceux, qui pensent que toutes les photos qui contiennent un astre peuvent entrer dans la catégorie. Je fais partie de ceux là et j’aime l’idée d’une communauté plus grande et plus ouverte. On retrouve donc dans le domaine :

  • Les photos de la lune.
  • Les photos grand champs (voie lactée, constellation, paysage nocturne,…).
  • Les photos du soleil.
  • Les photos planétaires qui comme son nom l’indique consiste à photographier les planètes.
  • Les photos du ciel profond (amas, nébuleuse, galaxie,…).
(19 février 2016)

(19 février 2016)

(Grand champs au 8mm fish-eye)

(Grand champs au 8mm fish-eye)

(Eclipse de soleil du 20 mars 2015)

(Eclipse de soleil du 20 mars 2015)

(Nébuleuse d'Orion)

(Nébuleuse d’Orion)

Je les ai classé par ordre de difficultés mais avant et surtout par ordre de matériel à posséder. La lune peut-être prise à bout de bras avec un compact mais il sera évident que pour obtenir une belle photo de qualité, un trépied sera au minimum nécessaire. Alors que pour les photos du ciel profond, même si un simple trépied peut-être utilisé, vous serez très vite limité et devrez faire l’acquisition d’un zoom et d’une monture motorisée.

 

On peut pratiquer l’astrophoto sur un coup de tête : « Je sors, je vois la lune, je prends mon appareil et je shoote ». Mais de manière générale, ça nécessite quand même un peu de préparation, avant, pendant et après.

Déroulement d’une soirée

La préparation

  • Choisir le matériel : Il sera déterminant dans le choix du sujet.
    Ou inversement : Choisir le sujet, qui déterminera automatiquement le matériel nécessaire.
    Comme ici nous débutons, il y a fort à parier que ça sera le premier cas qui tranchera ! 😀
  • Installer son matériel (Trépied, monture motorisée, appareil photo, CCD, instrument,…).
  • Faire une mise en station si vous possédez une monture motorisée (on y reviendra dans un autre article).
  • Pointer la cible.

La prise de vue

  • Déterminer le temps de pose/ouverture/iso.
  • Photographier le sujet (plus il y a de pose mieux c’est).
  • Faire des DOF plus communément appelés Dark, Offset et Flat (pour les dernières catégories de la liste).
    Le Dark doit s’effectuer dans les mêmes conditions de prise de vue (mise au point, vitesse, ouverture, température, orientation) mais avec le capuchon sur l’objectif ou l’instrument. Il sert à montrer le signal thermique et numérique de nos capteurs. Signal qui pourra être retiré lors du traitement, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à en prendre beaucoup.
    L’offset s’effectue de la même manière mais à la plus grande vitesse que l’appareil autorise. Ils serviront à retirer le signal de lecture des capteurs.
    Le Flat quant à lui est un peu plus difficile à obtenir. Il sert à retirer le vignetage et les poussières qui se déposent sur le capteur, c’est pourquoi il est très important de ne pas bouger notre appareil avant de les faire, les poussières pouvant se déplacer. Pour réaliser un bon flat, on doit utiliser l’histogramme de notre appareil et le positionner au 2/3 vers la droite en réglant le temps de pose. Comme je shoote avec un appareil photo, j’utilise mon écran de téléphone sur lequel j’affiche un fond blanc et que je place devant mon objectif.

N’ayez pas peur en lisant tout ça, ça parait barbare mais je vous promets que quand vous pratiquerez plus souvent, ça se fera instinctivement.

 

Le traitement

  • Une fois les images dans la boite, il faut les trier puis les traiter.
(Monture motorisée)

(Monture motorisée)

Pour commencer l’astrophoto, toutes ses étapes ne sont pas obligatoires et moi même j’ai attendu un moment avant de les appliquer mais on reviendra également plus en détails sur tout ça dans des articles plus complets, histoire de bien comprendre comment réaliser une photographie du ciel.

 

Les premières astrophotographies ont été faites dès l’invention du Daguerréotype et depuis l’arrivée du numérique, les images obtenues n’ont de cesse d’être époustouflantes de détails.
Dans mon cas, j’ai commencé un peu comme tout le monde avec la lune mais j’ai très vite pris gout aux photos du ciel profond et aux grand champs. Dans les articles à venir, on verra comment débuter dans chaque catégories de photos, quels matériels, conditions, etc,…

 

J’espère que ces premiers articles vous donnent envie d’en savoir plus et en attendant la suite, vous pouvez visiter mon portfolio qui regroupe quelques unes de mes premières astrophotos.

 

Les liens utiles :
Astrobin un hébergeur d’images 100% astronomie.
– Le groupe facebook Astronomes et Astrographes amateurs.
– Le blog d’Arnaudom

 

Les livres utiles :

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Astrophotographie 2éme édition de Thierry Legault
Photographier le ciel en numérique de Patrick Lecureuil

 

Le matériel utile pour débuter :

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– Un trépied
– Un appareil photo (focale 8 à 500mm)
– Une lampe torche si possible frontale, plus pratique pour avoir les mains libres.
– Un laser vert aux normes Européennes, idéal pour pointer son appareil dans la bonne zone de ciel.
– Une télécommande ou un intervallomètre.

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